Dans le livre Implementing Lean Software Development: From Concept to Cash, Mary et Tom Poppendieck décrivent le gaspillage et les difficultés dans le processus de développement logiciel comme tout ce qui peut provoquer un retard pour le client, telles que les activités pouvant être supprimées sans affecter le résultat final.

Causes de gaspillage

Mary et Tom Poppendieck ont identifié les sept catégories suivantes de gaspillage et de difficultés dans le développement logiciel

  • Travail partiellement terminĂ©: Cela inclut tout travail dans la chaĂ®ne de valeur qui n’a pas Ă©tĂ© complĂ©tĂ© (par exemple, des documents de spĂ©cifications ou des demandes de changement non encore examinĂ©s) ainsi que le travail en attente dans une file (comme l’attente d’une rĂ©vision QA ou d’un ticket administrateur serveur). Ce travail devient obsolète et perd de la valeur avec le temps (Definition of Done)

  • Processus superflus (extra processes) : Tout travail additionnel dans un processus qui n’apporte pas de valeur au client. Cela peut inclure une documentation inutile pour les Ă©tapes suivantes, ou des revues/approbations qui n’ajoutent rien au rĂ©sultat. Ces processus ajoutent de l’effort et allongent les dĂ©lais. De plus, en informatique on a tendance Ă  passer trop de temps pour trouver la bonne approche. Il faut passer du temps mais la valeur n’existe que s’il y a la crĂ©ation du produit. Au dĂ©but partez simple, pas besoin d’avoir un système scalable, chaque chose en son temps.

  • FonctionnalitĂ©s inutiles : Des fonctionnalitĂ©s intĂ©grĂ©es au produit ou service qui ne sont pas nĂ©cessaires pour l’organisation ou le client (ex. : « dorure »). Elles augmentent la complexitĂ© et le coĂ»t en tests et en gestion.

  • Changement de tâche : Lorsque les personnes sont affectĂ©es Ă  plusieurs projets ou chaĂ®nes de valeur, elles doivent sans cesse changer de contexte et gĂ©rer les dĂ©pendances, ce qui ajoute du travail et du temps supplĂ©mentaire.

  • Temps d’attente : Tout dĂ©lai entre les tâches, lorsque les ressources doivent patienter pour poursuivre leur travail. Cela augmente le temps de cycle et retarde la livraison de valeur au client.

  • Mouvement : L’effort nĂ©cessaire pour dĂ©placer des informations ou du matĂ©riel entre diffĂ©rents centres de travail. Cela peut survenir quand les personnes qui doivent collaborer ne sont pas situĂ©es au mĂŞme endroit. Les transmissions crĂ©ent aussi ce type de gaspillage, car elles nĂ©cessitent souvent des communications supplĂ©mentaires pour lever les ambiguĂŻtĂ©s.

  • Travail manuel ou non standardisĂ© : DĂ©pendance Ă  des tâches non automatisĂ©es ou irrĂ©gulières (comme l’usage de serveurs non reconstruits, d’environnements de test instables ou de configurations manuelles). IdĂ©alement, tout travail manuel pouvant ĂŞtre automatisĂ© ou accessible Ă  la demande devrait l’être. Cependant, certains types de travail manuel resteront toujours nĂ©cessaires.

  • Actes hĂ©roĂŻques : Pour atteindre les objectifs, des individus ou des Ă©quipes sont souvent contraints de fournir des efforts excessifs (par exemple, intervenir Ă  2 h du matin pour rĂ©soudre un problème en production, ou crĂ©er des centaines de tickets Ă  chaque dĂ©ploiement). Ces pratiques deviennent parfois la norme quotidienne.

Affirmation

Identifiez les sources de gaspillage dans l’organisation et essayer de trouver des solutions pour les réduire et/ou les éliminer.